Tag Archives: Durée du temps de travail

Le point sur… La semaine de 4 jours

7 Sep

Suite à la crise sanitaire mondiale due à la Covid-19, des modes de travail hybrides se sont développés, articulant travail sur site et télétravail. Une autre tendance s’est aussi affirmée : celle de la semaine de travail de 4 jours… Au moment même où la métropole de Lyon débute son expérimentation au sein des services du Grand Lyon (nouvelle fenêtre), Bref fait le point sur la question.

Comment fonctionne la semaine de 4 jours ?

La semaine de 4 jours consiste à travailler 4 jours par semaine au lieu de 5 jours et ce, sans perdre de salaire. Elle permet ainsi aux salariés de bénéficier d’un jour de repos supplémentaire dans la semaine, en plus du week-end (pour les salariés qui ne travaillent pas le samedi et le dimanche). Pour les salariés qui travaillent le samedi et/ou le dimanche, ils bénéficient d’un jour de plus que leurs jours de repos habituels hebdomadaires.

Les modalités de mise en œuvre de la semaine de 4 jours au sein des entreprises qui l’ont adoptée, diffèrent selon les cas car l’organisation est propre à chaque entreprise. Alors que certaines choisissent de réduire le nombre d’heures de travail sur la semaine sans diminuer pour autant les salaires, d’autres au contraire, font le choix d’augmenter la durée quotidienne de travail sans réduire la durée de travail hebdomadaire, ce qui revient à travailler le même nombre d’heures en moins de jours.

La semaine de 4 jours à l’étranger

Quels sont les pays qui expérimentent la semaine de 4 jours ?

Entre 2015 et 2019, l’Islande a réalisé une étude pour instaurer une semaine de 4 jours (35 heures contre 40 heures) tout en maintenant une rémunération identique. Pour cela, 2500 personnes ont participé à l’essai, à commencer par les salariés des crèches, des fonctionnaires municipaux pour ensuite évoluer vers ceux des hôpitaux et des bureaux. Le rapport Iceland’s journey to a shorter working week (nouvelle fenêtre) décrit des collaborateurs moins stressés, plus reposés et plus productifs. Aujourd’hui, 86% des actifs ont ou sont sur le point d’adopter la semaine de 4 jours en Islande.

Au Royaume-Uni, 61 entreprises britanniques ont expérimenté la semaine de 4 jours entre juin et décembre 2022. Les résultats montrent qu’une semaine de travail réduite favorise considérablement le bien-être personnel des salariés, selon les conclusions du rapport The results are in : The UK’s four-day week pilot (nouvelle fenêtre) réalisé par l’ONG 4 Days Week Pilot, d’après le travail des chercheurs de l’Université de Cambridge, du Boston College et de l’institut de recherche britannique Autonomy [voir aussi l’article du magazine Forbes, “Semaine de travail de quatre jours : une réussite au Royaume-Uni !” (nouvelle fenêtre)

En Espagne, depuis 2022, le gouvernement espagnol teste, sur une durée de trois ans, la semaine de quatre jours dans 200 entreprises volontaires. Habituellement, les salariés espagnols travaillent 40 heures par semaine à raison de 8 heures par jour. Pour ceux qui bénéficient de cette phase de test, ils travaillent désormais 32 heures par semaine, sans perte de salaire.

En Nouvelle-Zélande, c’est en mai 2020 que la Première ministre, Jacinda Ardern, a proposé de généraliser la semaine de 4 jours dans son pays, avec un maintien de salaire pour les salariés.

En revanche, d’autres pays sont beaucoup plus réticents sur le sujet, à l’image de la Suisse où la semaine de 4 jours est peu répandue.

La semaine de travail de 4 jours en France, c’est pour quand ?

Après que la crise sanitaire ait « obligé » de nombreuses entreprises à accepter le télétravail et la flexibilité des horaires, la semaine de 4 jours séduit de plus en plus d’actifs français. Ainsi en mai 2022, ADP a dévoilé les résultats de l’étude People At Work 2022 (nouvelle fenêtre) sur les attentes des salariés concernant ce nouveau rythme de travail :

  • 64 % des actifs français souhaiteraient plus de flexibilité dans l’organisation de leurs horaires de travail, avec la possibilité de les condenser sur une semaine de 4 jours. Un désir particulièrement marqué chez les parents, les femmes et les 25-44 ans.
  • 27 % des collaborateurs seraient prêts à accepter une baisse de leur rémunération en échange de la flexibilité de leurs horaires de travail.
  • 19 % des entreprises ont mis en place une politique de travail flexible.

Quand elle était encore ministre du Travail, Elisabeth Borne affirmait qu’il n’était pas possible d’« imposer une telle mesure » et préférait laisser le choix aux entreprises.

À l’heure actuelle, environ 5% des entreprises françaises ont déjà adopté la semaine de 4 jours grâce à la loi Robien de 1996 (nouvelle fenêtre) qui autorise cet aménagement sur le seul volontariat des entreprises. Soutenue dans les années 1990 par Jacques Delors, Edgar Morin, Stéphane Hessel, des chercheurs et des sociologues, certains estiment qu’il est temps de légiférer sur la question. Secteur public et privé confondus, environ 10 000 salariés sont actuellement concernés selon le ministère du travail (Source : Le Monde, 29/05/2023).

Dans sa proposition de loi pour une réduction de temps de travail déposée le 5 avril 2022, Matthieu Orphelin, député du Maine et Loire et membre d’Europe Ecologie Les Verts a suggéré que ce nouveau rythme permettrait de créer des emplois, de sortir de la précarité du temps partiel et d’améliorer le bien-être professionnel et personnel des salariés.

Ce nouveau temps de travail impliquerait une rémunération des salariés identique et pourrait s’imaginer de différentes façons :

  • 1 semaine de 4 jours
  • 1 semaine libre sur 5
  • 1 semaine longue, 1 semaine courte (pour les chauffeurs routiers par exemple)
  • 1 week-end de 4 jours toutes les deux semaines
  • 1 mois libre sur 5 (chercheurs, programmeurs en informatique, etc.)
  • 1 année sabbatique tous les 5 ans
  •  Possibilité de prendre 8 années sabbatiques au cours de la vie professionnelle (comprises dans les années de cotisation)

Même si ce rythme de travail n’est pas envisageable pour toutes les entreprises et tous les secteurs, il y a de fortes chances que la semaine de 4 jours fasse bientôt partie des avantages que les candidats recherchent. Plus exigeants que jamais, il y a fort à parier qu’ils choisiront plus volontiers une entreprise ouverte à cette mesure plutôt que d’évoluer dans une structure qui ne jure que par le présentéisme. Dans une France qui connaît une hausse importante du taux de démission, à tel point que certains parlent d’un phénomène de « grande démission » (nouvelle fenêtre) à l’image de celui qui a précédemment frappé les États-Unis, et à l’heure où de nombreuses entreprises connaissent des difficultés de recrutement, la semaine de 4 jours peut s’avérer un argument de taille pour attirer de nouveaux talents dans son entreprise.

Le passage à la semaine de 4 jours est-il aussi bénéfique que l’on veut bien l’entendre ?

Doit-on adopter la semaine de quatre jours et passer aux 32h ? Si l’idée plaît, plusieurs spécialistes pointent le défi de réorganisation du travail que cela impose, et doutent de l’efficacité sociale et économique d’une telle mesure, comme en témoignent Bruno Mettling et Philippe Askenazy dans l’émission “L’Invité(e) des Matins” de France Culture le 22 juin dernier :

Une augmentation de la productivité ?

Un salarié ne travaillant pas moins mais mieux : oui, à la condition que l’organisation et les processus de production en place dans l’entreprise lui permettent une meilleure gestion des priorités.

Un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle ?

Dans le cas où l’entreprise ne réduit pas la durée d’activité hebdomadaire mais la répartit sur 4 jours au lieu de 5, la journée libérée peut être l’occasion de se rendre à un rendez-vous, passer plus de temps en famille ou encore de s’adonner à un loisir mais ne convient pas pour autant à tout le monde. Certains salariés ne peuvent pas forcément se permettre, pour des raisons personnelles et familiales, d’effectuer une journée de travail à rallonge parce qu’ils ont des enfants à gérer le matin et/ou le soir, et plus largement, certains salariés n’ont tout simplement pas envie de condenser leur temps de travail sur une période plus courte. En revanche, si l’entreprise choisit non pas de condenser la durée hebdomadaire habituelle sur 4 jours mais de réduire cette durée d’activité (en passant par exemple de 35 heures à 32 ou 30 heures), alors le bénéfice pour les salariés est indiscutable.

Une amélioration du bien-être des salariés et une baisse de l’absentéisme au travail ?

Le taux d’absentéisme chez les salariés qui pratiquent la semaine de 4 jours serait moins élevé que chez les autres salariés. Et pour cause, travailler moins a un effet positif sur la santé des salariés et contribue à leur bien-être puisqu’ils sont moins fatigués et moins malades. Néanmoins, là encore, le bénéfice dépend de la manière dont l’entreprise met en place la semaine de 4 jours. S’il s’agit de faire 35 heures en 4 jours, le salarié aura une charge de travail plus concentrée et donc plus lourde que celui qui effectue la même durée de travail en 5 jours et la bonne idée devient source de stress…

Des économies sur le coût de fonctionnement de l’entreprise et un geste écologique ?

En effet, l’entreprise réduira sa facture énergétique car elle consommera moins d’énergie (ordinateurs non-utilisés, lumières éteintes…). Elle consommera également moins d’eau, de papier et autres consommables. Ce sont donc des économies non négligeables pour les entreprises. Dans le même temps, la semaine de 4 jours contribue à réduire les émissions de CO2 et l’empreinte carbone de l’entreprise mais aussi celle des salariés qui n’utiliseront pas leur véhicule pour se rendre sur leur lieu de travail ce jour-là. Ce peut donc être un argument de taille pour les entreprises engagées dans une démarche RSE (nouvelle fenêtre).

Néanmoins, de nombreux arguments peuvent être avancés pour relativiser l’impact positif de la semaine de 4 jours sur l’environnement. Si une entreprise fait le choix de condenser le temps de travail des salariés sur 4 jours plutôt que sur 5 jours, sans réduire la durée hebdomadaire de travail de ses salariés mais en augmentant l’amplitude horaire de travail sur une journée, elle continuera logiquement de produire autant. Par conséquent, elle aura en 4 jours une empreinte carbone identique à celle qu’elle a en 5 jours. En outre, le collaborateur qui n’est pas au travail consommera tout de même de l’électricité, du gaz, de l’eau à son domicile. Par ailleurs, qui dit un jour de travail en moins dans la semaine, dit plus de temps pour les loisirs. Dans l’hypothèse où le jour non travaillé est fixé au vendredi ou au lundi, bon nombre de salariés peuvent être tentés de partir en week-end et donc d’utiliser leur voiture ou de prendre l’avion… La semaine de 4 jours peut donc permettre d’avoir un impact positif en matière d’écologie mais à condition qu’elle soit mise en place à grande échelle, voire même généralisée.

Des ouvrages documentaires disponibles à La Médiathèque, à emprunter ou à lire en ligne :

La semaine de 4 jours : l’avenir en entreprise ?

20 Oct

Nombre d’entreprises ont déjà adopté la semaine de 4 jours, avec ou sans changement du volume d’heures hebdomadaires et sans perte de salaire ; la crise sanitaire ayant renforcé cette tendance. Un rêve pour beaucoup de salariés qui espèrent améliorer leur cadre de vie, réduire la fatigue ou pouvoir mieux s’occuper de leur famille. B.R.E.F. s’est penché sur ce nouveau dispositif qui prend de l’ampleur en France.

La question de la réduction du temps de travail a été posé à Thomas Bergerot, directeur général de l’entreprise (nouvelle fenêtre) :

« Depuis ses débuts, RadioShop nourrit une culture d’entreprise forte par un volet social prépondérant. Cadre de travail agréable, massages hebdomadaires, séjours de kick off à l’étranger… de nombreuses actions sont mises en place pour favoriser le bien-être au travail, la cohésion et l’implication des salariés. (…) » précise Thomas Bergerot.

C’est donc tout naturellement que l’entreprise a revu l’aménagement du temps de travail de ses collaborateurs. Un projet initialement prévu en 2020 que la crise sanitaire a simplement retardé dans sa mise en place. « 50% des français ressentent du stress au travail et la pandémie a aggravé ce problème. Il est donc indispensable pour les entreprises de mesurer ce mal être et d’apporter des solutions concrètes », explique-t-il. Après des discussions et un référendum des salariés, la semaine de 4 jours a donc été adoptée par Radioshop en janvier 2021. Retrouvez ici (nouvelle fenêtre) un communiqué de presse rédigé par l’entreprise sur la semaine de 4 jours.

Ainsi à l’heure où un grand nombre d’entreprises manquent de bras, la semaine de quatre jours peut être vu comme un levier différenciant pour recruter des employés, estime Léa Binet-Ferté, directrice générale adjointe de la firme française Great Place To Work (nouvelle fenêtre).

« Notamment pour les entreprises qui ne peuvent plus jouer sur les salaires ou qui ne peuvent pas proposer de télétravail car elles ont besoin de leurs salariés sur site », note-t-elle.

Source : https://start.lesechos.fr/travailler-mieux/vie-entreprise/semaine-de-quatre-jours-payes-cinq-lavenir-en-entreprise-1778933 (nouvelle fenêtre)

Quels sont alors les avantages et inconvénients de la semaine de quatre jours ?

Les avantages :

  • Un temps de travail réduit : avec un jour de repos supplémentaire, le salarié travaillerait moins et ce, même si le nombre d’heures à effectuer resterait le même.
  • Un salaire similaire : l’objectif de cette méthode est de permettre aux employés de conserver le même salaire que s’ils devaient travailler 5 jours sur 7.
  • Une augmentation de la productivité : les différentes études et expériences réalisées ont prouvé que les travailleurs augmentent leur productivité et en performance. Le simple fait de devoir réaliser leurs tâches en 4 jours améliorerait leur concentration.
  • Une baisse du stress et de la fatigue : grâce à ce jour de pause supplémentaire, le salarié bénéficie de plus de repos et évolue dans un environnement de travail favorable ; il sera donc bien plus efficace dans l’accomplissement de ses missions.
  • Une réduction du taux d’absentéisme : encore un bon point pour l’employeur ! Avec ces conditions de travail optimales, l’employé ressent plus de plaisir à occuper son poste. Il aura donc moins tendance à s’absenter.
  • Une meilleure organisation : vos collaborateurs devront s’organiser d’une nouvelle manière et prioriser leurs tâches. Les missions annexes et futiles seront supprimées au détriment de celles qui comptent.
  • Une incidence environnementale : qui dit moins de jours en entreprise, dit moins de déplacement en véhicules polluants et moins d’utilisation d’électricité. C’est l’empreinte Carbone qui vous dira merci !
  • Un taux de chômage en baisse : dans certains secteurs opérant 7j/7 et/ou 24h/24, la semaine de 4 jours impliquerait de nouveaux recrutements pour remplir les plannings et assurer le fonctionnement constant de l’entreprise.

Les inconvénients (eh oui il y en a quand même quelques uns) :

Une surcharge de travail : avec moins de temps pour réaliser leurs tâches, les employés se retrouveraient vite sous l’eau avec une charge de travail trop importante. Et avec, l’augmentation du stress et des contre-performances.

Une réorganisation parfois compliquée : avec la semaine de 4 jours, la structure organisationnelle de l’entreprise est à repenser. Cela peut entraîner des process fastidieux et des imbroglios.

Une difficulté à réaliser toutes les tâches : en ayant moins de temps, certains employés pourraient rencontrer des difficultés à exécuter toutes les missions qui leurs sont confiées. Surtout si ces derniers ne savent pas prioriser.

Les 4 jours travaillés pour 5 jours rémunérés deviennent donc une réelle tendance, appréciée, car cette formule permet d’avoir un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Néanmoins, sa mise en place nécessite des efforts d’organisation et de dialogue social en amont. La réussite de ce modèle, impliquant un coût organisationnel et financier, repose sur un suivi très strict des procédures nouvelles par les collaborateurs mais aussi sur leur adhésion et leur implication dans ce changement.

Vous trouverez à La Médiathèque quelques ouvrages sur le sujet :

La semaine de quatre jours en entreprise : et si ça fonctionnait ?

13 Mai

Plusieurs entreprises dans le monde ont fait le pari de passer à la semaine de quatre jours payés cinq. Et si les résultats sont plus que satisfaisants avec une réduction de stress, une augmentation de la productivité et un meilleur équilibre vie professionnelle/personnelle l’expérimentation se développe timidement en France. Pourtant certaines entreprises ont déjà franchi le pas. B.R.E.F. vous en dit plus.

En adoptant la semaine de quatre jours sans baisse de salaire, c’est-à-dire travailler seulement quatre jours tout en étant payé cinq, les employeurs souhaitent améliorer le rapport vie personnelle/professionnelle et donc booster l’activité des salariés. De ce fait la productivité serait en hausse.

La société Love radius, spécialiste de la confection et la commercialisation de porte-bébés a passé le cap. (nouvelle fenêtre) La charge de travail est donc répartie sur les jours restant, l’organisation du temps de travail est améliorée et les employés sont satisfaits de pouvoir profiter de 17,3 jours de congés. De plus, la qualité du travail fournit serait aussi accrue.

Autre exemple, la société Yprema comptait déjà, en 1997, près de 80% de ses effectifs qui sont passés à quatre jours de travail par semaine. (nouvelle fenêtre) Encore aujourd’hui le modèle tient bon. La PME spécialisée dans l’économie circulaire et le recyclage de matériaux compte 102 salariés répartis sur 16 sites en France pour un chiffre d’affaires de 23,5 millions d’euros. Et ces effectifs ne cessent d’augmenter.

Alors faut-il repenser le temps de travail ?

Pierre Larrouturou (nouvelle fenêtre), économiste et spécialiste de la question du partage du temps de travail, défend la semaine de quatre jours comme solution pour financer les retraites en rééquilibrant population active et population retraitée. Comment? L’entreprise arrêterait de payer la cotisation chômage dès lors qu’elle embaucherait 10% de salariés en plus. Même si toutes les façons de mettre en œuvre la semaine de quatre heures ne conduisent pas à des embauches, la solution envisagée par ce dernier questionne la place du travail dans notre société.

La révolution de la productivité est un mouvement historique, tout le monde est d’accord là-dessus, et pourtant, travailler moins est un sujet tabou (…) Lorsque nous sommes passés à la semaine de six jours, les conservateurs prétendaient que les ouvriers passeraient le septième à boire et ne seraient plus en état de travailler. Notre partage du travail est binaire : soit on travaille trop, soit on ne travaille pas”. (article de Louis Nadau paru le 22/04/2019 dans Marianne) (nouvelle fenêtre)

L’entreprise néozélandaise Perpetual Guardian a testé la semaine des quatre jours (nouvelle fenêtre) :

Et si en réduisant notre temps de travail on améliorait aussi notre bilan carbone ?

« Les indices prouvant qu’une semaine de travail plus courte peut aider à réduire la pollution de l’air et notre empreinte carbone sont nombreux. » C’est ce qu’affirme Autonomy, un think tank (nouvelle fenêtre) indépendant du Royaume-Uni. Sa mission : réfléchir au futur du travail. RH, technologie, égalité, lieu de travail, salaire minimum… les pistes de réflexion sont nombreuses et diverses.

Dans son dernier rapport, l’entreprise rapporte les travaux de Juliet Schor. Cette professeure de sociologie de l’Université de Boston en est persuadée : « des horaires réduits entraînent une directe baisse des émissions » et « il n’y a pas de meilleur moyen pour répondre aux nouvelles politiques énergétiques que de repenser le temps de travail. » Le groupe de réflexion insiste également sur le fait que « cette transition, vers une semaine de travail plus courte, est possible dès maintenant et est tout sauf une utopie abstraite. Cette réduction du nombre d’heures d’une semaine complète est bénéfique en termes de travail, pour les travailleurs et plus largement pour la société. »

Travailler moins serait donc bénéfique pour chacun d’entre nous et pour la planète. Alors on adopte la semaine des quatre jours. 😉

Une sélection d’ouvrages que vous pourrez retrouver à La Médiathèque :

Einstein avait raison Sociologie du travail  Slow business  Partager le pouvoir c'est possible