La SNCF présente son premier train à grande vitesse qui est encore un prototype le 26 mars 1972.
Précurseur du TGV actuel et invention majeure dans le monde du transport ferroviaire, le TGV 001 est prévu pour atteindre des vitesses supérieures à 250 km/h.
C’est une machine à traction thermique basée sur l’emploi de turbines aéronautiques, apportant un meilleur aérodynamisme et une plus grande puissance. Sa motorisation est assurée par des turbines à gaz. L’émission de radio de Laurent Berthault diffusé sur RFI le 31 août 2013 fait revivre l’histoire du fonctionnement de ce prototype. De nombreux essais auront lieu jusqu’en 1978. En 1981, le premier record de vitesse atteint les 380 km/h, puis 574 km/h en 2007.
Construit dans l’usine Alstom à Belfort, en collaboration avec l’entreprise Brisonneau et Lotz et le fabricant Turbomeca , le TGV 001 est un turbotrain expérimental sorti des usines le 26 mars 1972. Ce prototype n’a jamais été utilisé en service commercial, l’objectif étant d’expérimenter les grandes vitesses ferroviaires sur les lignes d’Alsace-Lorraine. Il atteindra la vitesse de 240 km/h le 10 mai 1972, ouvrant ainsi la voie au futur TGV actuel.
Depuis 2003, ce turbotrain domine aujourd’hui l’autoroute A36, à la sortie de Belfort. En effet, la ville a installé ce prototype expérimental au bord de l’autoroute pour rendre hommage aux savoir-faire des hommes de l’usine Alstom. Alstom fut l’un des fleurons de l’industrie française et a marqué l’aventure industrielle de la France. Cette usine a été un lieu essentiel de production de matériel électrique et de matériel de traction ferroviaire. Fondé à la fin du XIXème siècle, le site belfortain s’étend sur des dizaines d’hectares, Alstom y produit des turbines à vapeur pour les centrales électriques ainsi que des locomotives, et General Electric des turbines à gaz. Dans les années 1970, Alstom représentait la plus grosse entreprise de la région avec ses 3000 salariés. En 2014, 7500 personnes travaillent sur le site commun d’Alstom racheté par General Electric à Belfort.
En 2014, General Electric s’engage à embaucher en France plus de 1000 personnes dans les années à venir avec l’acquisition de la branche énergie d’Alstom.
En janvier 2016, General Electric va supprimer 765 emplois en France dans les activités énergie d’Alstom. Les sites situés en région parisienne seront les plus touchés (essentiellement à Levallois, Massy et La Défense). General Electric a annoncé qu’il allait renforcer ses effectifs à Belfort « pour en faire l’un des sites industriels les plus importants du groupe ».
Ouvrages à consulter sur le sujet et disponible à La Médiathèque :
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